Les Ammonoïdés (sens large) sont des Mollusques Céphalopodes constituant une sous-classe entièrement fossile.
Ce groupe, géologiquement très important, comprendrait environ 10 000 espèces qui vécurent entre le Dévonien inférieur et la fin du Crétacé. Connues autrefois sous le nom de cornes d’Ammon, les Ammonites, proches des Nautiles, en ont été séparées par Lamarck.
Leur coquille, enroulée à la manière d’une corne de bélier, peut avoir une dimension de 2,50 m, mais elle ne dépasse pas, en général, quelques centimètres.
Elle est tubulaire et compartimentée en loges successives que séparent des cloisons à convexité dirigée vers l’avant (et non vers l’arrière comme chez les Nautiles).
L’insertion des cloisons sur les parois de la coquille dessine des lignes de suture, dont le tracé constitue un important critère d’identification. Un canal ou siphon traverse chaque cloison, par une ouverture entourée d’un goulot dont l’orientation et la position (chez l’adulte) permettent de diviser les Ammonoïdés en Clyménies, Goniatites et Ammonites vraies (fig. 2). Quelles que soient les divergences de détails, ces animaux étaient tous marins et pélagiques, c’est-à-dire nageurs. La coquille, orientée l’orifice en haut, servait vraisemblablement de flotteur et de carène.
Mauvais fossiles de faciès en raison de leur mode de vie, ce sont, par contre, d’excellents fossiles stratigraphiques, parce que leur extension dans le domaine marin se faisait sur de vastes surfaces, ce qui permet de raccorder chronologiquement des territoires géographiques très éloignés. Les Ammonites sont surtout précieuses parce qu’elles se divisent en un grand nombre de familles, localisées en général de façon précise dans l’échelle des temps géologiques.